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Jérémy Borgel
Jérémy Borgel
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Rédaction d'un synopsis de débat TV

Émission de débat spéciale présentée par Elise Lucet : « Le futur président face à la radicalisation et à la montée du communautarisme » 

· Invités :

Sébastien Pietrasanta (PS) : 39 ans, membre du Parti socialiste depuis 1994. Maire d’Asnières-sur-Seine entre 2008 et 2014. Député de la 2e circonscription des Hauts-de-Seine depuis 2012. Invité choisi car il a participé à plusieurs rapports et commissions parlementaires : il a été le rapporteur du projet de loi n°2110 relatif aux dispositions renforçant la lutte contre le terrorisme, suite à une commission d’enquête présidée par Georges Fenech (LR). Il a par la suite rédigé au nom de la Commission des Lois, le rapport n°2173 relatif au projet de loi n°2110.

 

Éric Ciotti (LR) : 51 ans, membre du RPR, de l’UMP puis des Républicains. Conseiller général des Alpes-Maritimes entre 2008 et 2015. Conseiller départemental depuis 2015 et président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes depuis 2008. Député de la 1re circonscription des Alpes-Maritimes depuis 2008. Invité choisi car il a publié un ouvrage, Autorité (2015, Editions du Moment), où il propose la création de centres de rétention pour les individus radicalisés revenant du Djihad. Il a présidé en 2015 une Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes : le rapport d’enquête n°2828 a été remis à François Hollande en juin 2015.

 

Olivier Roy : 67 ans, politologue, historien, spécialiste de l’Islam. Il a notamment participé à la guerre d’Afghanistan (1979-1989) contre l’URSS, comme consultant pour une agence de l’ONU. Il est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Invité choisi car il a écrit de nombreux articles et ouvrages sur l’Islam (exemple : La Peur de l’Islam en 2015 aux Editions de l’Aube), et le Moyen-Orient notamment. Il est dans l’actualité car il vient de publier un ouvrage : Le Djihad et la mort, aux Editions du Seuil. Depuis quelques mois, il mène une bataille médiatique avec Gilles Kepel, autre politologue spécialiste de l’Islam et du monde arabe. Gilles Kepel aurait également pu faire partir des invités de cette émission, mais nous avons choisi un invité moins présent à la radio et à la télévision.

 

Christophe Barbier : 49 ans, journaliste. A travaillé au Point, Europe 1, avant de devenir chef du service politique de l’Express en 1996, puis directeur adjoint de la rédaction en 2001. Entre 2006 et 2016, il a été le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire. Il est actuellement éditorialiste à l’Express. A la télévision, Il intervient régulièrement dans l’émission C dans l’air (France 5). Depuis juillet 2016, il propose chaque un jour un édito dans la matinale de BFMTV. Invité choisi car l’Express a consacré de nombreuses unes à l’Islam radical et au communautarisme (exemple du 8 octobre 2013 : Islam : Le danger communautariste). Sans être un spécialiste des religions, c’est un journaliste politique pouvant apporter un éclairage sur la place du communautarisme dans la campagne présidentielle puis dans la politique du futur président de la République.

 

 

· Trois Questions posées à chaque invité (voir le déroulé de l’émission pour l’ordre des questions) :

 

Christophe Barbier : 1) Un sondage IFOP de juillet 2016 pour Atlantico s’est intéressé aux enjeux déterminants pour les présidentielles de 2017 selon les Français. 91% des sondés déclarent que la lutte contre le terrorisme est l’enjeu déterminant de l’élection. Quelle place occupe cette lutte dans les programmes politiques des principaux candidats déclarés à la primaire de la droite et à la présidentielle (Juppé, Sarkozy, Le Pen, Mélenchon…)?

 

2) S’il est élu en mai prochain, Nicolas Sarkozy souhaite dès le mois de juin 2017, interroger les français par référendum pour permettre l’internement administratif des individus fichés S « les plus dangereux ».  D’un point de vue constitutionnel, un tel référendum est-il envisageable ? Très peu de référendums nationaux ont eu lieu ces dernières années, le recours au peuple pour trancher des questions si délicates est-il efficace selon vous ?

 

3) Une question directe pour terminer : Pensez-vous que le futur président de la république sera élu en fonction de son programme politique et plus précisément des réponses qu’il souhaite apporter au terrorisme et à la radicalisation ?

 

Éric Ciotti : 1) Vous soutenez Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite et du centre : approuvez-vous son programme en matière de lutte contre le terrorisme ? S’il revient au pouvoir, quelle sera la première mesure mise en place pour tenter d’éradiquer le communautarisme ?

 

2) Vous avez évoqué la montée communautarisme dans votre ouvrage Autorité. Suite au report de certaines épreuves du baccalauréat en raison de la fin du ramadan, vous aviez déclaré que « François Hollande, élu grâce à un islam politique, a délibérément renoncé à défendre la laïcité pour flatter un communautarisme religieux auquel il est redevable ». Regrettez-vous qu’Alain Juppé, favori de la primaire et de la présidentielle soit aussi discret sur la question du communautarisme ?

 

3) Le futur président doit-il selon vous, autoriser la publication de statistiques ethniques ? Etes-vous personnellement favorable à de telles statistiques, ou n’ont-elles aucune influence sur la lutte contre la radicalisation ?

 

Sebastien Pietrasanta : 1) La France a connu plusieurs attentats sans précédent pendant le mandat de François Hollande. Ces attaques terroristes n’ont-t-elles pas révélé l’incapacité de la gauche de proposer des réformes pour contrer les individus qui se radicalisent ?

 

2) Au lendemain des attentats de Nice, vous aviez reproché une « surenchère mortifère entre les candidats à la primaire de la droite ». Ne craignez-vous pas que ces attentats traduisent finalement un ras-le-bol des Français à l’égard de la gauche et de la droite, au vu des sondages donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle ?

 

3) Le futur chef de l’état devra-t-il selon vous apporter des réponses plutôt sociales ou pénales contre la radicalisation et la montée du communautarisme ? Augmenter le renseignement pénitentiaire, réduire la lenteur de la procédure pénale, améliorer le sort éducatif des individus potentiellement radicalisés, combattre les futurs djihadistes en limitant la propagande sur les réseaux sociaux (Telegram, WhatsApp), laquelle de ces mesures est selon vous prioritaire ?

 

Olivier Roy : 1) Pensez-vous que le futur président de la république, quelle que soit sa formation politique, puisse enrayer la montée du communautarisme au sens péjoratif du terme ? Ou bien à l’inverse, cette montée est-elle si forte qu’elle dépasse les clivages politiques ?

 

2) Serait-il possible et efficace de prendre des mesures telles que celles proposées par le président Donald Trump (refus de réfugiés syriens sur le territoire national et interdiction d’entrée de personnes « venant de pays liés à un risque terroriste » par exemple) ?  S’il a su séduire les Américains avec son programme politique, de telles mesures ne risquent-t-elles pas d’être qualifiées d’extrémistes par l’opinion publique française ?

 

3) Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne, et présidente d’une commission d’enquête sur les réseaux djihadistes estime qu’« améliorer le sort éducatif et économique » des individus radicalisés est « le premier rempart contre la radicalisation ». Pensez-vous que le futur président doit axer sa lutte contre la radicalisation, en priorité sur l’éducation plutôt que sur la lutte contre les contenus extrémistes d’Internet notamment?

 

 

·   Déroulé de l’émission :

 

- Introduction Elise Lucet : Présentation du thème de la soirée, derniers évènements de l’actualité liés au sujet, présentation des invités

 

Première partie : La lutte contre la radicalisation et le communautarisme : un enjeu uniquement politique ?

 

- Document : Montrer à l’écran le sondage IFOP de juillet 2016 sur les principales préoccupations des français

- Question à Christophe Barbier (voir ci-dessus) : 1) Un sondage IFOP de juillet 2016 s’est intéressé aux enjeux déterminants pour les présidentielles de 2017 selon les Français. 91% des sondés déclarent que la lutte contre le terrorisme est l’enjeu déterminant de l’élection. Quelle place occupe cette lutte dans les programmes politiques des principaux candidats déclarés à la primaire de la droite et à la présidentielle (Juppé, Sarkozy, Le Pen, Mélenchon…)?

- Question à Sebastien Pietrasanta : 1) La France a connu plusieurs attentats sans précédent pendant le mandat de François Hollande. Ces attaques terroristes n’ont-t-elles pas révélé l’incapacité de la gauche de proposer des réformes pour contrer les individus qui se radicalisent ?

- Question à Eric Ciotti : 1) Vous soutenez Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite et du centre : approuvez-vous son programme en matière de lutte contre le terrorisme ? S’il revient au pouvoir, quelle sera la première mesure mise en place pour tenter d’éradiquer le communautarisme ?

- Question à Olivier Roy : 1) Pensez-vous que le futur président de la république, quelle que soit sa formation politique, puisse enrayer la montée du communautarisme au sens péjoratif du terme ? Ou bien à l’inverse, cette montée est-elle si forte qu’elle dépasse les clivages politiques ?

- Question à Sebastien Pietrasanta : 2) Au lendemain des attentats de Nice, vous aviez reproché une « surenchère mortifère entre les candidats à la primaire de la droite ». Ne craignez-vous pas que ces attentats traduisent finalement un ras-le-bol des Français à l’égard de la gauche et de la droite, au vu des sondages donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle ?

- Question à Christophe Barbier : 2) S’il est élu en mai prochain, Nicolas Sarkozy souhaite dès le mois de juin 2017, interroger les français par référendum pour permettre l’internement administratif des individus fichés S « les plus dangereux ».  D’un point de vue constitutionnel, un tel référendum est-il envisageable ? Très peu de référendums nationaux ont eu lieu ces dernières années, le recours au peuple pour trancher des questions si délicates est-il efficace selon vous ?

- Question à Eric Ciotti : 2) Vous avez évoqué la montée communautarisme dans votre ouvrage Autorité. Suite au report de certaines épreuves du baccalauréat en raison de la fin du ramadan, vous aviez déclaré que « François Hollande, élu grâce à un islam politique, a délibérément renoncé à défendre la laïcité pour flatter un communautarisme religieux auquel il est redevable ». Regrettez-vous qu’Alain Juppé, favori de la primaire et de la présidentielle soit aussi discret sur la question du communautarisme ?

Transition : Extrait du témoignage de l’anthropologue Dounia Bouzar, diffusé dans le documentaire de Frédéric Biamonti « Des Français face à la radicalisation » (France 3, 7 novembre 2016 à 22h25) 

 

Deuxième partie : Quelles réponses contre la radicalisation et le communautarisme ?

 

- Question à Olivier Roy : 2) Serait-il possible et efficace de prendre des mesures telles que celles proposées par le président Donald Trump (refus de réfugiés syriens sur le territoire national et interdiction d’entrée de personnes « venant de pays liés à un risque terroriste » par exemple) ?  S’il a su séduire les Américains avec son programme politique, de telles mesures ne risquent-t-elles pas d’être qualifiées d’extrémistes par l’opinion publique française ?

- Document : Extrait de l’enquête du Monde du 21 octobre 2016 tirée de l’ouvrage Prisons de France de Farhad KHOSROKHAVAR (Editions Robert Laffont), qui prône l’autorisation des statistiques ethniques

- Question à Eric Ciotti : 3) Le futur président doit-il selon vous, autoriser la publication de statistiques ethniques ? Etes-vous personnellement favorable à de telles statistiques, ou n’ont-elles aucune influence sur la lutte contre la radicalisation ?

- Question à Sebastien Pietrasanta : 3) Le futur chef de l’état devra-t-il selon vous apporter des réponses plutôt sociales ou pénales contre la radicalisation et la montée du communautarisme ? Augmenter le renseignement pénitentiaire, réduire la lenteur de la procédure pénale, améliorer le sort éducatif des individus potentiellement radicalisés, combattre les futurs djihadistes en limitant la propagande sur les réseaux sociaux (Telegram, WhatsApp), laquelle de ces mesures est selon vous prioritaire ?

- Question à Olivier Roy : 3) Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne, et présidente d’une commission d’enquête sur les réseaux djihadistes estime qu’« améliorer le sort éducatif et économique » des individus radicalisés est « le premier rempart contre la radicalisation ». Pensez-vous que le futur président doit axer sa lutte contre la radicalisation, en priorité sur l’éducation plutôt que sur la lutte contre les contenus extrémistes d’Internet notamment?

-  Question à Christophe Barbier : 3) Une question directe pour terminer : Pensez-vous que le futur président de la république sera élu en fonction de son programme politique et plus précisément des réponses qu’il souhaite apporter au terrorisme et à la radicalisation ?

-  Conclusion Elise Lucet : Remerciements (invités, équipes techniques…)

 

Sources : Le Monde du 21 octobre 2016, Assemblee-nationale.fr, Ifop.com, Francetvinfo.fr, Lefigaro.fr